0350 Paroles, l'Algérie au coeur

AZAR

Ennudha nudha, nekred dha'nadhi
Afouzar enagh, ansi dneghli
Wa yenade s'ya wagui mouklathe dh'a
Manoukni aka nezgua dha' nadhi

 

Wa yennade'edh Jugurtha (ah bon)
Wa ah non edh les gaulois (ah tu crois)
Madh wa youfatside etaguerfa (ah non)

 

Tarwa netmazgha, amezrouy yella
Si tiknariyine ar la siwah
Zaier, amuritania, maroc edh libya
Tamazighthe di koul amtik thella

 

Assa dhass enagh, noufa izoran enagh (armi dh'assa)
Iwidh idilahoune anesahmou Ikanoun (heureusement)
Adnechnou amezrouy tharwa oumazigh (ah oui)

 

Enudha nudha,nekfa anadhi
Tamazgha therayid dhakal en jedi
Aken yevghou yilli, emiss entlelli
Avridhiss ivan our thitsnadhi

Texte : Tahar METREF

 

 

LE FAUX FRERE

Tu l'as rencontré un jour traînant dans la rue
Les gens regardaient ce drôle d'individu
Son état de chien battu t'avait ému
Tu lui as ouvert ton cœur ta maison sans retenue

 

Oh naïf, oh pauvre, oh tendre abruti
Regarde bien avant si ce n'est pas un ennemi
L'humain est ainsi fait de scrupules démunis
Un jour il oubli mord la main qui la nourri

 

Ton cœur large ouvert aux gens dans la rue
Pour certains méchants tu n'es qu'un ahuri
Fais du bien si tu peux fais le et oubli
Car le bien et le mal reviennent en crue

 

Une parole bien chaude réconforte un ami
Un geste bien tendre redonne des envies
D'aller de l'avant et de croquer la vie
Mais une fois sur pieds survient l'oubli

 

De toi il a tout eu, ton amitié, et tes amis
D'un mouvement il en a fait tes ennemis
Mais l'humain a plusieurs faces est fait ainsi
Un jour il doit payer, et se retrouve fini

Texte : Tahar METREF

 

AADAN OUSSAN

Aadan oussan aadan ouadhan
Sani nera noufa ivedal ezman
Ourdyekim ekra yesfan
Oulawen enagh tschoura dhourfan

 

Idhurar tsrarande iwsiwal
Ghoursan kan ighrouh walaghiou
Oulache lewjav isouthiou
Oughalagh dhagriv dhi' thmouthiou

 

Iwmazian nezgua nhekou
Thamourthe enagh akats echfou
Amghar dhi thejmaythe ichenou
Itherwa atsevnou amezrouy

 

Amassa ghourass adnughal
Ahath ur'yetsvedil wakal
Amdhan ghass aka yedjathe el'hal
Eghral irgazen dhel'mouhal

 

Aadan oussan,aadan ouadhan
Kimende ekra yemdhanene yechfane
Feth'mouchouha nchenou zmen
Thoura seg'ulawen eghline ourfan

Texte : Tahar METREF

 

LA TOLERANCE

Je crois que le temps est venu de leur dire assez
A ces bandes de basanés blonds aux crânes rasés
La haine la violence la peur c'est des armes dépassées
Regardez vous et osez dialoguer

 

Pour moi tu es un frère peu importe ta couleur
Ce que je regarde c'est le fond de ton cœur
Assez de haine de sang de ce climat de peur
Au nom de quel dieu tu sèmes la terreur

 

Moise Jésus Mohammed messagers de la paix
Leur message était bien clair nous devons nous aimer
La honte est sur toi humain tu les a bafoués
Au nom de quoi tu t'es mis à tuer

 

Un jour viendra ou tous devront payer
La vie de ces innocents pour rien sacrifiée
Notre silence la peur nous a pétrifié
Tant de haine de malheur non justifies

 

Juifs Chrétiens Musulmans devraient s'unifier
Au lieu de cultiver la haine et de s'entretuer
Debouts  à genoux courbés le même dieu vous priez
Sachez écouter comprendre aimer et donner

Texte : Tahar METREF

 

L'ALGERIE AU CŒUR

Je t'ai connu et ne peux t'oublier
Ce que tu es devenu me rend fou (folle) à lier
Si je devais te raconter
L'Algérie, c'est ma bonté

 

Le Djurdjura est mon remède
L'Atlas Oran Tizi mon bled
De Constantine on commence  
L'Algérie, c'est ma romance

 

Garde ta mémoire entière
Mon pays solide comme la pierre
Même si nos conflits durent
L'Algérie, c'est ma nature

 

Mon chagrin est un départ
Le mur résiste aux barbares
La clé est entre nos mains
L'Algérie, c'est mon chemin

 

L'Algérie au cœur, l'Algérie au cœur, l'Algérie au coeur

Texte de Tahar METREF Traduit du Kabyle par M. Arezki METREF

 

IDLES (CULTURE)

CULTURE (IDLES)

Dhi twenza boumghar iknan
Thin yuran issouguasniss
Thin ikersan iderfan
Laknetswali a yidles

Sur les rides de l’ancêtre
Ployé sous les ans
Sur ce qui est gravé
Sur les parois de son âge
Comme autant de sillons
On te lit, notre culture

Degu fassan tem'gharth yeghman
Issersane tadouth f yidis
Layfessoune layskardichene
Deg'zetta itguer aknakss

Sur les mains de la vieille femme
Qui s’apprête à carder la laine
Qu’elle a nettoyée
Sur le métier à tisser
On te lit, notre culture

Deg'alagh entoulawin
South oukarou afessas
Nithenti kidi ghatan
Seg'adou rantagd thilas

Dans la mémoire des femmes
Portée la tête haute
Celles-là même qui façonnent
Des piliers avec le vent de la montagne

Dhi tmachahouts idchenoute
Toufatsid tarwa f'yilas
Amzoun dha sarou yezdhan
Yedda dhi nafaa vavis

Dans le conte qu’on déroule
Pour que les enfants le trouve à leur côté
Comme une histoire tressée
Qui emporte dans le sommeil qui l’écoute

Dhi tamzi idi lehoun
Noukam ayen netsmeni
Amassa dhegss netswali
Tamazighth ar dha thali

Sur l’enfance qui grandit
Et qui apporte l’espoir
Le jour viendra où on se verra
Tamazight s’élever

Texte : Tahar METREF

 

MON PEUPLE MA DOULEUR

Refrain : Enagh enagh ayi'dhourar adhghagh enwen semoum
Thedjam tarwa nwen thetsmentar thoudar enagh esawhachente

 

Oh mon peuple, oh ma douleur, qu'es tu devenu toi jadis si fier
Il a suffit de quelques malheurs, pour te mettre une bonne fois à terre
De ton glorieux passé tu ne garde que cet arrière goût amer
De l'espoir trahi, à ce pays vendu par quelques-uns aux enchères

Refrain

Oh mon peuple, oh ma douleur, qu'attend tu pour te refaire
Montre au reste du monde qu'il te reste ton histoire et tes repères
Le courage de nos pères, l'amour des autres transmis par nos mères
Assez de léthargie, de sommeil, et de cette vie en enfer
Refrain

Oh mon peuple, oh ma douleur, réveilles toi c'est l'heure
Aujourd'hui de ton lourd fardeau de mensonges il faut te défaire
Retrousses tes manches et redonnes à ce pays, sa réputation d'hier
Souviens toi des gens qui disaient, notre pays l'Algérie naguère

Refrain

Au nom de ce pays si beau que vos mains cupides ont détruit
Au nom de ce peuple si brave de peur au silence réduit
Au nom de la vérité qui est là et vous le dit
L'Algérie c'est notre amour, notre passion, et notre vie

Refrain

Texte : Tahar METREF

 

LEZAIER DHEG'UL

Win tsisnen our tsithetsou
Afeken thoughal netsrou
Win ivghan ass tsidnahkou
Thamourthe lezaier dha sarou

 

Djerdjer sahra dh1 helou
L'atlas wahran tizi-ouzou
Si vgayeth atsi dnavdhou
Thamourth lezaier dha sefrou

 

A miss lezaier echfou
Thamourthik saa amezrouy
Amchebel enagh outhi ferou
Oula dhwa oula dh'yillou

 

Oughour enagh ansi di tsrouhou
Sghour win ghivghan ahoudou
Lezaier thevgha hellou
Garathnagh aats nefrou

 

Lezaier dheg'ul, lezaier dhed'ul, lezaier dheg'ul

Texte : Tahar METREF

 

THAYEMMATS (La petite maman)

LA PETITE MAMAN (Thayemmats)

Avahri thili iwaccic adh’yili
Itij edh lefjer etsoughzi laamar
Thezouagh dhe’sifa, iteccicth ath’ili
Adh woussen nelfarth tharzafthe si mawlan

Ombre et fraîcheur
Au garçon qui naît
Soleil et aube
Et longue vie
Energie et beauté
A la fille qui naît
Jour de joie
Chez les parents

 

Anagh ayemma awin izran oulim
Ayen fi taasvadhyefgham dhillili
Accic idefkidh draban ifasnime
Irouh si lefjar yetsou azariss

N’empêche ô ma mère
Qui sonde ton coeur
Verra que le fruit de ta peine
N’est plus qu’amertume
L’enfant que tu as donné
Elevé de tes mains
Est parti à l’aube
Oubliant ses racines

 

Refrain

Win isaan yemmas thedre
Oula deljeneth ar tsizar
Ma dwin yeboui wacif
Yeklaad seg’zouran

Refrain

Qui à sa mère vivante
Verra le paradis
Quant à celui que le fleuve a emporté
Il lui a arraché les racines

 

Ayac eboudhrar tfath dhi’nif elejdoud
Moukleth ar defir twalim avridh dedjan
Avahri thili iouccic adh’yili
Thenathid thyemmetas yetfan dhg’zouraniss

Enfants de la montagne
Attachez-vous à l’honneur des ancêtres
Regardez l’histoire
Et vous verrez le chemin qu’ils ont tracé
Ombre et fraîcheur
A l’enfant qui naît
Dit la mère
Qui parle de ses racines

 

Stagmats netsmeni ammassa atsneouali
Tamazgha n’jedi azeka ar dehlalli
Tharwa n’jugurtha yessis el kahina
lyidles enagh rzan thilissa

Avec la solidarité qu’on souhaite
Un jour on verra
Tamazgha de mon aïeul ressusciter
Fils de Jugurtha
Fille de Kahina
Réparons les fondations
Qu’ils ont cassées

Texte : Tahar METREF